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Voici les secteurs et métiers de la finance au top en France pour l’été 2018…

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Aujourd’hui est le premier jour de l’été. C’est aussi la date choisie par le cabinet de chasse de têtes parisien Vendôme Associés spécialisé dans les métiers de la finance pour publier son Baromètre Métiers & Tendances – Eté 2018. Comme nous l’avions fait pour le baromètre précédent, nous avons demandé à Denis Marcadet et Corinne Orémus, respectivement président et directrice générale déléguée de Vendôme Associés, de commenter en exclusivité les métiers ayant le vent en poupe en cette période de l’année, commentaires que nous avons complétés par des exemples concrets…

« Les indicateurs sont au vert mais pas de façon aussi tranchée que lors de notre précédent baromètre. Cela dit, il n’est pas un secteur qui ne recrute pas », relève Denis Marcadet. Qui plus est, dans un contexte compliqué au Royaume-Uni, « les incertitudes liées au Brexit et le regain de «glam» et d’attractivité de la place parisienne, nombre de banquiers basés à Londres envisagent sérieusement un retour en France », poursuit le président de Vendôme Associés.

Avec à la clé des transferts de desks de trading mais aussi de desks de financements spécialisés ou de financements leveraged, sans oublier les différentes fonctions coverage (clients et produits) et les fonctions supports amenées elle aussi à se déplacer dans le sillage des différents desks.

efinancial / barometre - vendome associes

BANQUE D’INVESTISSEMENT, FINANCEMENTS & MARCHÉS

« Dans la finance de marché, sont courtisés coté vente des bons «sales» générateurs de P&L et coté ingénierie des structureurs/ingénieurs  talentueux », note le président de Vendôme Associés. Le marché est aujourd’hui ouvert, segmenté par type de client. Les besoins sont exprimés tant côté développement clientèle que gestion (un grand établissement national cherchera plus un farmer créatif, qui sait gagner la confiance, pour travailler et optimiser sa clientèle quand son concurrent étranger privilégiera le développeur).

Dans la banque de financement, le marché est animé. « Les banques françaises comme étrangères renforcent leurs équipes. Et cela vaut aussi bien pour les financements d’acquisition corporate (y compris les LBO) que les financements  infrastructures», constate Corinne Orémus. Les profils recherchés ? Cela va du junior au senior, avec une appétence particulière pour les fonctions d’analystes dotés d’un bon savoir-faire technique et d’une dimension internationale.

ASSET MANAGEMENT

Les grands gestionnaires d’actifs français sont toujours soumis à des réorganisations et plans (fusion de Lyxor AM et SGPB qui devient SG Wealth & Asset Management, BNP AM, AXA IM…) parfois source de départs de fidèles collaborateurs. « Chez Natixis AM (devenu Ostrum) l’heure est au dé-recrutement et à l’hémorragie de cadres que ce soit dans la gestion ou l’analyse credit… malgré les bons résultats ! », rapporte un analyst credit senior.

De son côté, Axa IM, filiale de gestion de l’assureur Axa a confirmé en début de semaine un plan d’économies de 100 millions d’euros qui devrait se traduire par la suppression de 210 postes dans le monde, dont 160 en France. Cela dit, les recrutements se poursuivent. « Car dans le même temps, les équipes de sociétés de taille petite/moyenne ont étoffé leurs équipes en vue de diversifier les gammes, investiguer un nouveau segment de marché ou se développer à l’international », relève Corinne Orémus.

M&A

Le baromètre rappelle que 2018 reste une période active, même si la tendance est en deçà de celle de 2017. L’anticipation d’un inversement de tendance en 2019 ou 2020 se confirme. En attendant, les mouvements de banquiers parisiens seniors se multiplient dans les départements fusions et acquisitions des grandes banques d’investissement et concerne des banquiers seniors ayant un bon P&L et/ou un solide carnet d’adresses. A contrario, le baromètre fait état d’une carence de profils juniors (associate, jeunes vp) dans les M&A.

Et pour cause: « Les jeunes diplômés sont de moins en moins attirés par les métiers du M&A, qui ne correspondent pas à leurs aspirations de life style et de quête de sens. Les banques doivent redoubler d’efforts pour les recruter et les perspectives de rémunération ne suffisent plus à les motiver. Peut-être est-il temps pour le métier de se réinventer ? », s’interroge Denis Marcadet.

PRIVATE BANKING

Contrairement aux années précédentes, les équipes banque privée des grands réseaux bancaires se montrent plus attentifs aux opportunités de marché . Les  recherches concernent  des profils de développeurs chargés de prospecter de nouveaux clients et de « farmers » chargés de suivre et renforcer les actifs des clients déjà existants. « Nous constatons également des recrutements chez des acteurs plus petits et moins nombreux comme par exemple les multi Family Office », souligne Corinne Orémus.

Des recrutements qui peuvent parfois être significatifs. KBL Richelieu a ainsi annoncé mi-juin l’arrivée au sein de ses équipes parisiennes et lyonnaises de douze nouveaux collaborateurs : quatre banquiers privés, un chargé de partenariat clientèle professionnelle, un gestionnaire crédit, un gestionnaire middle office, un gestionnaire middle office securities, un gestionnaire RH, un administrateur systèmes et réseaux et deux assistantes banquier privé.

PRIVATE EQUITY

Des investissements directs dans le non-côté plus attractifs et la multiplication des opérations de refinancement de LBO contribuent à dynamiser les recrutements. Dans un contexte de taux bas et de surliquidité, le secteur est prospère, les investissements et levées sont au rendez-vous et les équipes sollicitées. Selon la taille, la classe d’actifs et les stratégies des fonds, les profils sont différents, la personnalité fait l’objet de toutes les attentions, souligne Vendôme Associés.

Les mouvements sont nombreux, tant côté jeunes analystes que directeurs d’investissements. A titre d’exemple, Azulis Capital a récemment annoncé l’arrivée d’Astrid Cloarec, 37 ans, en qualité de directrice d’investissement. Diplômée de Sciences Po Lille et de l’EM Lyon, elle a fait ses premières armes chez PAI Partners. Après avoir passé près de 5 ans chez LBO Partners, elle rejoint début 2015 CEREA Capital en tant que Directrice d’Investissement et accompagne plusieurs opérations.

CONSEIL

Le marché continue d’enregistrer de forts taux de croissance (les plus forts depuis 10 ans !). Conséquence : « Les profils senior managers, directeurs et partners sont très recherchés. Mais paradoxalement, du fait que les cabinets de conseil et d’audit ont en ce moment beaucoup de projets et de missions en cours, les processus de recrutement ont tendance à s’allonger », observe Corinne Orémus. « Parfois certains candidats doivent passer une dizaine d’entretiens avant d’être recrutés »..

Après des recrutements très orientés sur les Finances et Risques, le cap est renforcé sur les métiers comme les spécialistes BFI mais aussi ceux en lien avec la digitalisation (data/ analytics, efficacité opérationnelle, cyber sécurité, e-commerce, IA, blockchain…). La robotique et l’automatisation sont également dans l’esprit de tous les consultants à l’heure où les clients, particulièrement dans le secteur des services financiers, cherchent à simplifier les processus et à réduire leurs coûts dans le back office.

Surtout, il n’y a pas que les Big Four qui recrutent. Le cabinet BM&A regroupant plus de 130 collaborateurs et 18 associés a annoncé début juin l’arrivée d’un nouvel associé. Diplômé de l’IEP Bordeaux et d’un MS de l’ESCP, Guillaume Bouclier, 45 ans, a débuté sa carrière en intégrant en 1997 le département Audit puis Corporate Finance du cabinet Deloitte, à Paris, Lyon et Londres. A partir de 2010 il a pris la responsabilité de missions de due diligence et de restructuration financière comme associé du cabinet Deloitte.

 

Thierry IOCHEM 21/06/2018

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