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BAROMETRE METIERS #9 – ETE 2018

Baromètre Métiers ETE 2018

 

Notre baromètre est de retour avec un tour d’horizon de quelques tendances  observées récemment sur nos métiers…

Expansion forte CORPORATE (Large & Mid Caps)

  • Des CFO plus optimistes dans un niveau général d’incertitude jugé ‘normal’, expliquent que la tendance à prendre des risques en matière d’investissement est plus favorable (croissance externe et organique, nouveaux produits…).
  • Cela pourra se traduire par des renforts d’équipes dans les fonctions de contrôle de gestion, de Corporate Finance mais également sur de nouveaux enjeux comme la cyber sécurité des données financières.
  • Les attentes restent fortes sur les évolutions de process et l’adaptation des business models, importantes en termes d’impacts et souvent complexes en conduite de changement. D’où l’attention aux profils des CFO, davantage attendus sur leurs compétences de leadership et de managers de la transformation.

Expansion forte ASSET MANAGEMENT / PRIVATE BANKING

  • Asset Management:
  • Marché fluide avec de nombreux mandats depuis le début de l’année en front : commerciaux et gérants. Surtout des sociétés de taille petite/moyenne qui étoffent leurs équipes en vue de diversifier les gammes, investiguer un nouveau segment de marché ou se développer à l’international. Ceci malgré des marchés agités qui n’ont pas freiné les recrutements.
  • Grands Asset Managers français toujours soumis à des réorganisations et plans (fusion de Lyxor AM et SGPB qui devient SG Wealth & Asset Management, BNP AM, AXA IM…) parfois source de départs de fidèles collaborateurs…

Enjeux du moment :

  • En multigestion : architecture ouverte dans les grands groupes en voie de diminution ou d’extinction, obligation de privilégier les fonds maison. Nécessité pour les asset manager qui vendent aux multigérants de développer les fonds dédiés et d’avoir les gammes adéquates pour proposer la gestion sous mandat à la clientèle retail (CGPI).
  • On sent les gérants très sensibilisés à la recherche de réductions de coûts (l’usage, par exemple, de certains types de dérivés, de trackers et ETF).

 

  • Banque Privée:
  • Période de “digestion” : finalisation des fusions, review des portefeuilles pour intégrer les contraintes réglementaires, implémentation des nouvelles organisations dans les grands groupes bancaires.
  • Toujours des recrutements de profils experts développeurs et farmers (remplacement et départs à la retraite) ; les recrutements renforcés de plusieurs acteurs ont généré des mouvements sur le marché.
  • Contrairement aux années précédentes, les équipes banque privée des grands réseaux bancaires se montrent très attentifs aux opportunités de marché.
  • Recrutement actif chez les multi Family Office.

Expansion forte BANQUE D’INVESTISSEMENT, FINANCEMENTS & MARCHES

  • Coté marchés financiers, cela bouge. L’approche cross product est de rigueur. On renoue avec les classes d’actifs «solutions» notamment cross asset avec pour corollaire, coté vente des bons «sales» générateurs de P&L et coté ingénierie des structureurs/ingénieurs  talentueux qui sont sont courtisés.
  • Le marché est aujourd’hui ouvert, segmenté par type de client. Les besoins sont exprimés tant côté développement clientèle que gestion (un grand établissement national cherchera plus un farmer créatif, qui sait gagner la confiance, pour travailler et optimiser sa clientèle quand son concurrent étranger privilégiera le développeur). A noter un attrait croissant de certains acteurs des salles de marché bancaires pour les directions financières des grands corporates, ce malgré la baisse de rémunération induite. Ils sont en quête d’enjeux et de vision long terme ; le projet collectif est souvent évoqué ; certains considèrent qu’il s’agit d’une première étape vers un futur plus entrepreneurial…
  • Les financements structurés ne sont pas en reste, le marché est animé, des besoins sont exprimés du junior au senior, du financement d’acquisition corporate, y compris le LBO, au spécialiste du financement infrastructure. Les fonctions d’analyse demeurent recherchées, en quête d’un bon savoir-faire technique et d’une dimension internationale.

Expansion légère M&A

  • 2018 reste une période active, même si la tendance est en deçà de celle de 2017. L’anticipation d’un inversement de tendance en 2019 ou 2020 se confirme.
  • Une classe de VP limitée, toujours aussi courtisée par la concurrence et par conséquent très choyée par ses employeurs.
  • Dans un contexte compliqué au Royaume Uni, les incertitudes liées au Brexit et le regain de «glam» et d’attractivité de la place parisienne, nombre de banquiers basés à Londres envisagent sérieusement un retour en France.
  • Dans certains établissements (notamment français), les banquiers ont le sentiment que les niveaux de bonus ne peuvent pas monter beaucoup plus haut. L’année 2017 a été un best case scenario (beaucoup de transactions, une économie optimiste, pas d’imprévu de type amende ou autre).
  • Les jeunes diplômés sont de moins en moins attirés par les métiers du M&A, qui ne correspondent pas à leurs aspirations de life style et de quête de sens. Les banques doivent redoubler d’efforts pour les recruter et les perspectives de rémunération ne suffisent plus à les motiver. Peut-être est-il temps pour le métier de se réinventer?

Expansion forte PRIVATE EQUITY

  • Beaucoup d’indicateurs au vert : abondance de liquidités, accès à la dette aisé à des conditions très raisonnables, manque d’attractivité des placements bancaires contraints par les taux d’intérêts sont autant de facteurs qui expliquent une période particulièrement active.
  • Des investissements directs dans le non-côté plus attractifs et la multiplication des opérations de refinancement de LBO contribuent à dynamiser les recrutements.
  • Dans un contexte de taux bas et de surliquidité, le secteur est prospère, investissements et levées sont au rendez-vous et les équipes sollicitées, mouvements nombreux, les directeurs d’investissements sont choyés et les jeunes analystes ne sont pas en reste… Selon la taille, la classe d’actifs et les stratégies des fonds, les profils sont différents, la personnalité fait l’objet de toutes les attentions.

Expansion forte CORPORATE BANKING

  • Le marché reste actif. La multiplicité des intervenants risque cependant d’impacter les marges vers le bas. Celles-ci expliquent par exemple qu’en matière de Trade finance, les dossiers Supply Chain ont été moins nombreux car certaines banques veulent éviter des effets négatifs par rapport aux crédits classiques en tendance baissière.
  • Les rémunérations voient peu d’inflexion sur les fixes et les bonus ont été en ligne par rapport à l’année précédente sauf quelques exceptions en contexte spécifique.
  • Les financements spécialisés et leurs équipes continuent leur progression. La partie Crédit-bail mobilier reste sur une croissance intéressante de 10% environ, en revanche le CB Immobilier plonge avec des niveaux d’activité bas (-35% par rapport à 2010 !) au bénéfice d’une reprise des financements classiques. L’affacturage continue un rythme de croissance soutenu à +8% (la France est au 2è rang européen et 3è rang mondial).
  • Ces tendances se retrouvent dans les mobilités d’équipes internes et externes, après un développement très orienté sur le ‘’Front’’ (même s’il reste des demandes en financements structurés) on observe un renforcement des fonctions supports (senior credit risk, responsable de département crédit financements spécialisés, support coverage, fonctions financières inhérentes…).

Expansion forte ASSURANCE

  • Le marché reste en demande d’experts et de managers notamment sur les domaines du risque toujours ‘’stimulé’’ par les réglementations (DDA, RGPD…), de l’actuariat / modélisation, et bien sûr, les sujets de transformation connectés au digital et aux mouvements de fonds sur l’automatisation des opérations.
  • Les mobilités internes restent importantes, les fusions et rapprochements complexes des IP en cours peuvent cependant représenter un frein dans les process de décision, les recrutements prennent plus de temps. Beaucoup de postes restent pourvus par le réseau.
  • Des opportunités s’observent chez les réassureurs sur les fonctions de développement commercial (souscriptions dommages ou prévoyance…), y compris en région. Concernant les plus importants, les postes sont également à pourvoir à l’international.

Expansion forte CONSEIL

  • Le marché continue d’enregistrer de forts taux de croissance (les plus forts depuis 10 ans !) Après des recrutements très orientés sur les Finances et Risques, cap renforcé sur les métiers : Retail Banking, Assurance, BFI, AM…
  • La digitalisation reste le sujet phare, les entreprises réalisant des investissements considérables dans ce domaine avec des axes diversifiés : data/ analytics, efficacité opérationnelle, cyber sécurité, e-commerce, IA, blockchain…
  • La robotique et l’automatisation sont également dans l’esprit de tous les consultants à l’heure où les clients, particulièrement dans le secteur des services financiers qui cherchent à simplifier les processus et à réduire leurs coûts dans le back office.
  • Des profils très sollicités chez les senior managers, directeurs et partners avec des rémunérations qui se tendent.
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