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Voici les secteurs et métiers de la finance qui seront au top en France à l’automne 2019…

eFinancialCareers.fr

L’été va bientôt toucher sur sa fin et l’automne arrive à grand pas. Mais qu’en est-il de l’emploi en finance ? A ce sujet, le cabinet de chasse de têtes parisien Vendôme Associés spécialisé dans les métiers de la finance vient de publier son baromètre Métiers & Tendances – Automne 2019..

Comme nous l’avions fait pour le baromètre précédent, nous avons demandé à Denis Marcadet et Corinne Orémus, respectivement président et directrice générale déléguée de Vendôme Associés, de commenter en exclusivité les métiers ayant le vent en poupe en cette période de l’année, commentaires que nous avons complétés par des exemples concrets…

En guise de préambule, Denis Marcadet souligne qu’au terme d’un été contrasté sur le plan de l’emploi dans les métiers financiers, si l’on peut parler renforcement ou création de postes, en aucun cas on ne peut évoquer des vagues de recrutements tant dans la gestion d’actifs que le private equity.

Il est vrai que de notre côté, chez eFC, nous avions observé de nombreux mouvements, mais il s’agit souvent de profils juniors qui ne sont pas dans les radars des cabinets de chasse de têtes plutôt axés sur les profils plus expérimentés.

 

Baromètre Automne 2019BFI

« La morosité est de rigueur, l’été a été peu propice à de nouvelles opportunités », fait remarquer Denis Marcadet, faisant notamment référence aux restructurations et aux plans de départs dans certaines grandes banques d’investissement. « Les quelques besoins exprimés sont le fruit de solutions et mobilités internes ». L’attentisme est donc de rigueur, d’autant qu’il y a peu de visibilité pour le quatrième trimestre.

« Si du côté des banques françaises, le Brexit reste sans effets majeurs, la dynamique initiée au premier semestre se poursuit pour les banques étrangères », observe Denis Marcadet. « Avec le renforcement des front offices, marchés et coverage, des besoins supplémentaires émergent tels un ajustement des fonctions supports, risque, structuration ».

Cet été, les recrutements se sont poursuivis dans les banques U.S. à Paris, risques et compliance en tête. Bank of America Merrill Lynch a ainsi recruté en juillet un nouveau Head of Regulatory Relations ainsi qu’une responsable des risques de marché pour la zone EMEA.

M&A

« Une année moins tonique que la précédente avec peu de grosses opérations », relève Denis Marcadet. « Malgré cela, les investissements des entreprises françaises n’ont jamais été aussi actifs à l’étranger notamment sur le marché US.  Les banquiers ont été actifs durant l’été, ce qui peut laisser entrevoir des perspectives intéressantes pour la fin de l’année et 2020. Les secteurs des services aux entreprises, services financiers, technologie, restent les plus dynamiques ».

« Par contre, côté mid cap, les opérations sont toujours très actives ce qui compense la baisse de volume sur les grosses opérations », poursuit le président de Vendôme Associés. « Un dynamisme qui s’accompagne d’opportunités au sein des équipes tant côté banque que côté conseil ».

Ce qui est également vrai pour le small cap. Pour preuve, le premier intervenant français sur ce segment de marché, In Extenso Finance & Transmission (IEFT) a annoncé juste avant l’été le recrutement de quatre nouveaux directeurs associés qui viennent, par leurs parcours et leurs expertises, compléter et développer l’offre IEFT dédiée aux dirigeants, actionnaires et entreprises.

PRIVATE EQUITY

« Un marché qui reste actif tant coté Equity que Dette avec un attrait tout particulier pour les secteurs de l’infrastructure (y compris télécom), les énergies et la Tech », relève Denis Marcadet. Dans un contexte très concurrentiel, les idées foisonnent tant sur la création de fonds que la mise en œuvre de stratégies différenciantes tel les fonds d’impact.

« Cela est source d’opportunités pour des profils internationaux tout à la fois techniques et opérationnels, capables d’avoir cette vision élargie et spécifique », note Denis Marcadet, tout en sachant que pour les profils expérimentés, les plus prisés, le carried-interest reste un frein à la mobilité.

Le baromètre de Vendôme Associés confirme par ailleurs la tendance lourde des fonds d’impact investing. Ainsi, la société RAISE Impact du groupe RAISE a recruté ce mois-ci une directrice associée senior ainsi qu’un chargé d’affaires junior.

ASSET MANAGEMENT

« Les turbulences estivales des marchés incitent toujours et encore les investisseurs à la prudence », relève Corinne Orémus, constatant toujours un allégement des risques et une décollecte en gestion actions, même si quelques frémissements en gestion crédit ont initié la recherche de profils d’analystes et de gérants.

Il existe bien quelques mouvements chez les commerciaux, mais parcimonieux et alimentés par le renforcement d’équipes d’acteurs de taille moyenne qui ont atteint une taille critique d’encours, ou l’arrivée de nouveaux acteurs étrangers sur le marché.

Enfin, quelques recrutements ont lieu sur les fonctions supports en gestion des risques et juridique pour encadrer les activités, ainsi qu’au sein des directions d’investissement des fonds immobiliers. Pour preuve, Schroder Real Estate Investment Management (SREIM) a annoncé cette semaine le recrutement d’un investment manager dans son équipe Immobilier à Paris.

PRIVATE BANKING

« L’activité a toujours beaucoup de flux entrants que les acteurs de la banque privée s’emploient à capter », observe Corinne Orémus. « Les banquiers privés développeurs HNWI et UHNWI sont chassés de manière hebdomadaire majoritairement par les banques étrangères ou les Multi Family Office ». Ce qui n’empêche pas que quelques recrutements aient lieu dans des boutiques françaises, à l’instar de Banque Richelieu France qui vient de recruter deux banquiers privés.

Le baromètre mentionne des opportunités en Ingénierie patrimoniale drainé par les banques suisses au premier semestre mais sans rôle d’encadrement. « On dénote l’absence de perspectives managériales à court terme pour toute une génération d’ingénieurs patrimoniaux seniors, un sujet de réflexion pour les équipes RH … », avance Corinne Orémus.

CORPORATE BANKING

« Même si l’on constate un léger ralentissement pour les opérations LBO, Les financements corporates restent toujours sur des tendances en croissance, portés par la forte dynamique des crédits d’équipements voire des crédits immobiliers », relève Corinne Orémus. A noter que les financements spécialisés (crédit-bail, affacturage…) poursuivent leur déploiement.

« Les entreprises disposent déjà de leurs équipes mais il existe de nouveaux entrants désireux de rattraper leur retard et qui donc recrutent dans le coverage, les financements structurés, l’affacturage… », poursuit la directrice générale déléguée de Vendôme Associés, qui constate par ailleurs une valorisation de certains salaires sur des segments spécifiques.

Sans oublier un fort dynamisme dans le domaine des paiements. Les acteurs sont toujours en quête des fintechs qui optimisent les opportunités de services permises par la DSP2. « Cela génère des besoins soit au sein des équipes corporate finance, soit au sein des entités elles-mêmes pour faire face à un besoin de structuration (ex. fonction finance) ou de développement », relève Corinne Orémus. A noter que les profils recherchés ne sont pas exclusivement financiers.

CONSEIL

Si le marché du conseil reste tonique, certains domaines souffrent cependant (interventions auprès des BFI par exemple). Certains cabinets de conseil en stratégie comme McKinsey ou Bain sont cependant parvenus à décrocher des missions par exemple auprès de la SocGen pour la conseiller sur ses plans de réductions de coûts.

La concurrence s’exacerbe avec l’arrivée remarquée de nouveaux intervenants sur certains segments comme la digitalisation (ex: agences digitales, sociétés spécialistes des data…). « Cela se traduit par une chasse aux talents et des turnovers qui restent importants, impliquant des contextes difficiles en matière de recrutements alors que les besoins sont ininterrompus », relève Corinne Orémus qui va jusqu’à parler de « pénurie chez les candidats dotés des bonnes spécialités ».

 

Thierry IOCHEM

 

Reproduction / © eFinancialcareers

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