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BAROMETRE METIERS #10 – AUTOMNE 2018

Baromètre Métiers AUTOMNE 2018

 

Notre baromètre est de retour avec un tour d’horizon de quelques tendances observées récemment sur nos métiers…

 

L’édito

Les clignotants sont au vert dans les services financiers, toutes les classes d’actif recrutent, un marché liquide mais pas autant qu’envisagé avant l’été… Les corporates restent en quête de financiers dotés d’une expertise dans les financements internationaux tandis que BFI, AM et Private Equity tirent le marché, soutenus par la perspective aujourd’hui privilégiée d’un Brexit dur… les allocations/relocalisations se font encore avec parcimonie. Entre pied sur le frein et déni, nos amis d’outre-manche restent les acteurs clefs  d’un jeu qui peine à trouver une solution alors que les français londoniens en quête d’un retour dans l’hexagone sont de plus en plus nombreux. Une certitude, Paris est prêt, la place financière est riche en ressources, énergie et talents. Nous sommes impatients d’être en 2019.

Denis Marcadet

 

Expansion forte CORPORATE (Large & Mid Caps)

  • Si l’environnement macroéconomique implique une visibilité plus réduite sur les perspectives d’activité par rapport à la même période l’an dernier, les directeurs financiers restent confiants dans la préparation de leurs budgets 2019, laissant une part belle aux investissements et aux projets porteurs de croissance.
  • On continue donc à observer des renforcements ou des mobilités d’équipes, en Corporate Finance et Contrôle de Gestion notamment. Des profils de CFO gestionnaires, parfois experts sur les enveloppes informatiques ou digitales à décider, mais également influenceurs et acteurs des projets de transformations.

Stabilite ASSET MANAGEMENT / PRIVATE BANKING

Asset Management :

  • Marché fluide avec de nombreux mandats sur ce deuxième semestre au bénéfice de tous les départements : gestion, stratégie, commercial, opérations, risk management… Le développement commercial sur le segment des CGPI est au cœur des préoccupations des sociétés de gestion ; nombreux recrutements de profils expérimentés et juniors inhérents à des créations de poste et au jeu des chaises musicales.
  • Dans un contexte réglementaire amplifié par l’arrivée de MIFID 2, les organisations ont évolué visant pour certaines un renforcement des équipes de recherche interne ; on a observé à cette occasion une demande accrue de compétence analytique fondamentale et des profils expérimentés d’analystes gérants.
  • Des actions de mutualisation de moyens ou d’expertise au sein de certaines entités qui se rapprochent peuvent cependant créer des réductions d’effectifs ponctuelles.
  • Quelques questionnements en suspens concernant les bonus à verser eu égard à la conjoncture actuelle des marchés, cela faisait quelques temps que nous n’avions plus ce genre de craintes exprimées comme telles.

Banque Privée :

  • Une activité du recrutement plus calme qui reflète les inquiétudes des dirigeants qui anticipent une année 2019 complexe du fait de la transparence sur les frais de gestion et les impacts MIFID ; la volatilité et les baisses des marchés financiers ne vont pas aider la tâche des banquiers et gérants privés. Un certain attentisme à suivre.
  • Les réflexions sur le changement de business model sont particulièrement actives, riches en conséquences sur les profils de banquiers privés.

Expansion forte BANQUE D’INVESTISSEMENT, FINANCEMENTS & MARCHES

  • Coté marchés financiers, les tendances observées depuis la rentrée se confirment. L’approche cross-product et classes d’actifs «solutions» sont toujours à l’ordre du jour.

Peu de mobilité enregistré, le Brexit est dans tous les esprits, mais on manque encore de visibilité, les allocations de postes restent un sujet de réflexions internes tant pour les acteurs français qu’étrangers. Le premier semestre 2019 est censé apporter des éléments de réponses.

  • Coté financements, hormis quelques renforcements ponctuels dûs au développement de certaines banques sur le créneau dette privée ou LBO, peu de mobilité de banque à banque.

Les besoins sont plutôt exprimés à la suite d’une évolution au sein de structures type fonds d’investissement ou corporate, ces dernières sachant aujourd’hui ajuster les rémunérations aux postes proposés.

Stabilite M&A

  • Une fin d’année marquée par la santé spectaculaire des banques américaines. Sur le marché français, JP Morgan, Lazard, Morgan Stanley & Rothschild semblent donner le tempo. Pour faire face à la concurrence accrue des banques anglo-saxonnes, qui ont effectué quelques recrutements emblématiques au premier semestre, les grandes banques françaises vont devoir également se renforcer.
  • De nombreux mouvements sur la première partie de l’année, un peu moins sur cette fin d’année. Les choses devraient reprendre une fois les bonus 2018 versés. Les banquiers commencent d’ailleurs à préparer leurs négociations de fin d’année et demandent des benchmarks de marché. Cette effervescence concerne aussi bien les grandes banques que les boutiques qui bénéficient également de cette dynamique.
  • Si de nombreux banquiers français basés à Londres, notamment parmi les plus jeunes, envisagent un retour à Paris, ils constatent que le Brexit devrait avoir moins d’impact sur leur métier que sur celui des marchés.
  • Le métier du M&A a du mal à innover en matière de recrutement et à intégrer des profils issus d’autres filières. Il s’agit, sauf très rares exceptions, de recrutements « plug and play ».

Expansion forte PRIVATE EQUITY

  • Un marché soutenu, toujours liquide tant en Equity que sur les métiers de dettes (notamment en infra) avec des demandes de profils spécifiques alliant connaissance du marché de référence assortie d’une double expertise secteur / zone géographique. Pour les jeunes talents approchés, (Associate, VP) les double formations (ingénierie/gestion) sont valorisées.
  • On note une certaine liquidité sur les fonctions supports concernant la gestion des portefeuilles et le suivi des participations où avoir de solides compétences juridiques (impact de la réglementation) devient un pré requis.

Expansion forte CORPORATE BANKING

  • Un marché du Financement Entreprise qui reste très actif. Outre les montages structurés déjà évoqués, les financements spécialisés tirent leur épingle du jeu : l’affacturage toujours en croissance à 2 chiffres dont + 12% à l’international, l’immobilier d’entreprise notamment dans sa version ‘’classique’’ vs crédit-bail immo toujours en décroissance forte.
  • Ces tendances se retrouvent dans les mobilités et recrutements d’équipes effectuées. Des experts vente (‘’Sales‘’) mais également les profils des directions fonctionnelles avec lesquelles ils travaillent au sein des directions des risques, supports coverage, ou directions financières mode contrôle et reporting règlementaire.
  • Autre métier qui créé des opportunités est celui des Paiements au sens large, un renouvellement des offres à l’instar de ‘’ l’Instant Payment ‘’ et ses impacts organisationnels tant en matière IT que Distribution stimule les réflexions et les recrutements ; idem sur des sujets de gestion des flux et de Transaction Banking concernant tant les Corporates que les cibles FIG.

Expansion forte ASSURANCE

  • Le marché reste en demande d’experts et de managers notamment sur les domaines des risques et de la modélisation « Epargne », du fait du contexte des taux bas.
  • Les recrutements en commercial / marketing, communication redémarrent. La demande est toujours très importante en souscription sur les risques spéciaux en réassurance et en compagnie. Les mobilités internes restent importantes.
  • Au-delà de la recherche de profils d’Actuaires, toujours très tendue, on constate une forte demande de profils d’études scientifiques, notamment qui ont entre 5 et 7 ans d’expérience en Assurance. Influence des enjeux digitaux et de data management. Le secteur privilégie ce type de parcours dans tous les domaines de l’entreprise du Risque, à la Finance jusqu’au Marketing…
  • La recherche de profils à la fois technique et commercial s’intensifie, y compris en région où des réassureurs et des compagnies délocalisent leur force commerciale pour se différencier et rendre leurs offres de poste attractives.

Expansion forte CONSEIL

  • Le marché continue d’enregistrer de forts taux de croissance, un turnover important et des recrutements tendus sur les profils confirmés des grands cabinets. Les profils de Data Science restent en très forte demande. Marché de candidats.
  • Une nouvelle tendance observée est que certains consultants privilégient plutôt une activité « à leur compte » de préférence au fait de s’adosser à un cabinet en tant que salarié. Cela leur donne un surplus de liberté dans le choix des projets et des clients. De nouveaux modes de collaboration se développent ; tendance de fond ou opportunité sur un marché en croissance et favorablement orienté?
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