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«Pour les fonds anglo-saxons, la personnalité est clé : l’autonomie, la capacité à prendre des initiatives, la créativité…»

La parole à… Denis Marcadet, président de Vendôme Associés

Par Morgane Remy – L’AGEFI Hebdo 05/04/2018

Denis MarcadetLes Français ont-ils la cote auprès des fonds anglo-saxons ?

Le venture français est glamour. La créativité des Français et la façon dont ils s’approprient le monde de la technologie sont très recherchées. De plus, des Français ont réussi aux Etats-Unis ; ils ont essaimé et contribué à changer le regard des Anglo-Saxons sur la relation au travail des Latins que nous sommes. Outre la qualité de nos écoles et la créativité évoquée, les banques et les fonds d’investissement recherchent, lorsqu’ils recrutent des Français, un tempérament riche en énergie et habitué à un environnement international qui offre une bonne connaissance du tissu économique de l’Hexagone et de ses codes.

Le capital-risque cherche donc, en recrutant, à obtenir le sésame de la French Tech ?

Les fonds et sociétés de capital-risque achètent incontestablement la connaissance du marché local et le savoir-faire en tant qu’investisseur. Tout profil qui a été entrepreneur sera très intéressant à leurs yeux. Ce que les fonds étrangers recherchent souvent, notamment par notre biais, sont les financiers très bien introduits qui connaissent les arcanes de l’administration. Ils cherchent un guide à Bercy ou dans tout ministère, et apprécient tout particulièrement les diplômés de grandes écoles d’ingénieurs ou de l’ENA, qui ont été très exposés. Ces employeurs sont alors prêts à acheter, et donc à rémunérer, un carnet d’adresses ou une connexion au régulateur par exemple. La personnalité est clé : l’autonomie, la capacité à prendre des initiatives, la créativité, un goût prononcé pour le business et une culture du résultat sont des prérequis… tout en sachant rendre compte et respecter scrupuleusement les procédures.

Cela rend-il les recrutements difficiles ?

Tout à fait. Il faut trouver l’équilibre entre quelqu’un de très introduit à Paris, mais qui sache se réaliser dans le respect d’un cadre très défini, riche en process et reportings. Il faut donc cette capacité à prendre des risques, à s’imposer, à se faire reconnaître dans l’univers de l’investissement domestique, tout en effectuant un reporting permanent à la maison mère ou aux associés.

 

Lisez l’intégralité de l’article dans le site de L’AGEFI

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