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Les secteurs et métiers de la finance au top en France début 2017

eFC 2017Par Thierry Iochem, le 26/01/2017

Maintenant que vous connaissez les premières grandes tendances de l’emploi en finance pour 2017, l’heure est donc venue de postuler à un poste précis. Encore faut-il savoir quels sont précisément les métiers qui recrutent. A cette occasion, le cabinet de chasse de têtes parisien Vendôme Associés vient de publier son baromètre saisonnier Métiers & Tendances – Hiver 2016. Conseil, M&A, Private Equity, Gestion d’actifs et Corporate Banking figurent parmi les secteurs qui recrutent le plus, tandis que le marché est plus calme concernant la BFI et la Banque Privée.

Comme nous l’avions fait pour le baromètre précédent, nous avons demandé à Denis Marcadet et Corinne Orémus, respectivement président fondateur et directrice générale déléguée de Vendôme Associés, de commenter en exclusivité les métiers qui ont le vent en poupe en ce début d’année, que nous avons completé par des exemples concrets et des commentaires d’autres recruteurs…

ASSET MANAGEMENT

L’année 2017 s’annonce comme un bon cru pour les métiers de la gestion d’actifs. « Le marché est actif tant en France que chez nos voisins proches comme le Benelux et l’Allemagne notamment, avec des créations de postes et remplacements chez les sociétés de gestion, et ce quelle que soit leur taille », relève Corinne Orémus, qui note par ailleurs des opportunités dans les fonctions d’analyse et support, un flux constant de recherches chez les gérants spécialisés, en risk management et conformité.

Signe de la vitalité des fonctions commerciales, Generali Investments a récemment nommé Rebecca Fischer-Bensoussan en qualité de nouvelle Responsable des ventes pour la France et le Luxembourg. Directrice des ventes avec dix ans d’expérience dans le domaine de la gestion d’actifs, cette titulaire d’un MBA en Finance de l’ESSEC a précédemment travaillé trois ans chez Morgan Stanley Investment Management comme Senior Sales Associate puis sept ans chez Goldman Sachs Asset Management.

PRIVATE BANKING

En Banque privée, le marché est moins porteur (fusions, PSE annoncés et mis en œuvre, craintes sur les évolutions des business model…) mais cela n’empêche certains profils de continuer à être courtisés. « Les développeurs capables d’amener une collecte significative sont les bienvenus en banque privée, même si certains d’entre eux sont tentés de rejoindre le family-office ou de créer leur propre structure », relève Denis Marcadet.

On observe çà et là quelques recrutements, notamment de la part de banques étrangères en France. C’est par exemple le cas de la banque privée suisse Lombard Odier qui vient d’annoncer cette semaine le recrutement d’Alexis Chardigny en qualité de banquier privé senior.Titulaire d’un Master en management de Reims Neoma Business School et d’un Master en European Studies à la London School of Economics (LSE), il a commencé sa carrière chez UBS avant de rejoindre Morgan Stanley Private Wealth Management commpe banquier privé senior puis la banque privée Berenberg à Londres en tant que responsable des clients internationaux.

« L’arrivée d’Alexis Chardigny s’inscrit dans le cadre du renforcement des activités de Lombard Odier en France, notamment en banque privée », déclare Benoît Peligry responsable des activités de banque privée de Lombard Odier en France, également présent dans la gestion d’actifs et l’infrastructure bancaire.

BANQUE DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT

« Dans la BFI, les métiers de l’audit, des risques et de la conformité sont toujours sous pression. La quête est aujourd’hui aux profils expérimentés et spécialisés, par typologie de risques », relève Denis Marcadet. « En Banque d’investissement, la stabilité règne,  quelques mobilités toutefois sur les fonctions managériales. Dans la Banque de financement, les secteurs de l’infrastructure et des énergies renouvelables restent dynamiques ».

Pour preuve, Schroders France a annoncé cette semaine le recrutement de Gaëtan Bonfils en tant qu’analyste dans l’équipe dédiée aux financements d’infrastructures, placé sous la responsabilité de Jérôme Neyroud, Directeur des investissements en dette. Ce poste nouvellement créé porte à 8 personnes le nombre de collaborateurs de l’équipe d’investissement, et témoigne de son fort développement.

A contrario, dans le Front office marchés, ECM, DCM, financements longs…c’est plutôt le calme plat. Il n’y a toujours pas d’effet Brexit et l’activité suit son cours à effectifs constants, sans chaises musicales.

M&A / PRIVATE EQUITY

Le secteur des fusions et acquisitions se porte plutôt bien. « Après une excellente année 2016, nous observons un marché qui reste actif, tant côté bancaire que corporate. Les opportunités actuelles sont plutôt pour les Associates et jeunes VP (5 à 7 ans d’expérience) et pour les Analysts senior », relève Denis Marcadet. Signe des temps : le niveau des bonus semble être au rendez-vous, les premières annonces le confirment…

Et les perspectives semblent plutôt encourageantes. Selon le cabinet d’avocats d’affaires international Baker McKenzie, l’activité M&A en France progresserait fortement dès 2017 pour atteindre 92 milliards de dollars en 2018 tandis que l’activité IPO dans l’Hexagone devrait représenter 5,8 milliards de dollars en 2018.

Bon début d’année également pour le capital-investissement. « L’activité est soutenue grâce à de nombreuses levées en cours dans un marché actif tant en equity qu’en dette mais plus stabilisé sur l’infrastructure. En equity, priorité est donnée aux profils expérimentés issus de l’investissement, la culture de l’investisseur devient un pré requis », précise Denis Marcadet.

CORPORATE BANKING

« La croissance reste soutenue, sur les métiers de financements spécialisés, notamment sur l’affacturage à l’international où les experts grands comptes sont courtisés et sur le crédit bail mobilier qui a fait une très belle année 2016 », relève Corinne Orémus. « Dans les systèmes d’informations (SI), les métiers de business analyts experts restent très recherchés pour des missions de pilotage et de numérisation des process, que ce soit dans les crédits structurés, les financements ou le réglementaire ».

« Les fonctions risque et audit sont toujours orientées à la hausse avec des équipes sous pression dans certains domaines comme la sécurité financière avec des vigilances sur cyber-sécurité et la lutte anti-fraude, etc… », poursuit Corinne Orémus. Et le fait que l’Union européenne envisage de réaliser un test de résistance à grande échelle pour évaluer la résistance des établissements bancaires contre les cyber-attaques devrait encore un peu plus renforcer la demande d’experts en cyber-sécurité.

CONSEIL

Pour terminer, le secteur du conseil est sans conteste l’un des plus actifs en ce moment en termes de recrutements, que ce soit dans les Big Four, les Big Three ou les cabinets de taille intermédiaire. Vendôme Associés constate un vrai dynamique côté conseil opérationnel avec des mobilités soutenues. Les renforts souhaités le sont tout autant sur les sujets Front (nouveau business model de la distribution, expérience client & valorisation de la data) que sur la numérisation des process et la maîtrise des risques. Concernant le conseil en stratégie, les besoins exprimés concernent les profils expérimentés (plus de 15 ans d’expérience, idéalement issus du conseil, avec un carnet d’adresses…).

Un constat qui rejoint les analyses déjà faites par les équipes de Robert Walters qui pour 2017 prévoient « une pénurie chronique de professionnels de niveau intermédiaire si bien que dans leurs talent pools les employeurs devront recruter des candidats plus expérimentés », ou bien les analystes des recruteurs de Michael Page qui anticipent « un fort développement des offres digitales et cyber ». Vous l’aurez compris, le secteur du Conseil a de beaux jours devant lui…

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