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La défaillance des marchés conduit les sociétés de gestion à revoir les embauches

LesEchos

La baisse des encours bouscule les métiers de la gestion d’actifs et les contraint à s’adapter et à faire preuve de flexibilité.


Extraits de l’article de Stéphane Le Page paru dans Les Echos du 17/10/2011.

En ces temps chahutés, parler de l’emploi est un exercice délicat. Certains préfèrent l’éviter, comme c’est le cas des grandes maisons françaises de gestion. Interrogés par nos soins, les « big four » ont ainsi préféré ne pas s’exprimer sur le sujet. L’inquiétude transpire pourtant. Les observateurs s’interrogent sur ce que sera le marché en 2012. Et, en attendant, les recruteurs voient leurs missions réorientées.

Il n’est plus question de croissance de chiffre d’affaires ni des encours. Après un mois d’août déjà bien sombre, septembre a été marqué par une forte décollecte n’épargnant aucun compartiment, selon l’agence d’analyse de la performance des fonds EuroPerformance SIX-Telekurs. En septembre, les investisseurs ont retiré pas moins de 23 milliards d’euros des OPCVM français, dont près de 17 milliards des sicav monétaires et environ 2,7 milliards des fonds actions. Dans cette catégorie, les actifs sous gestion ont fondu, depuis le début de l’année, de 23 %, à 161 milliards d’euros, à la fois en raison du recul des marchés et des retraits des clients. Toutes les classes d’actifs sont en repli. « Cette contraction des actifs conjuguée aux fusions en cours et à venir ne pourra que déboucher sur un resserrement des effectifs », estime Denis Marcadet, président du cabinet de chasseurs de têtes Vendôme Associés. L’industrie française emploie près de 15.000 personnes dont un peu moins d’un tiers de gérants et d’analystes, selon l’Association française de la gestion financière (AFG).

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2010 avait marqué un redémarrage de l’activité, un redéploiement des sociétés de gestion, avec des recrutements de gérants, de directeurs des investissements ou encore de commerciaux. 2011 est une année de retournement. Les recherches très spécifiques de spécialistes produits effectuées l’an passé, interface entre gérants et commerciaux, n’ont plus cours aujourd’hui. « La pérennité de ces postes reste aléatoire, pour certains ils sont l’antichambre des postes de commerciaux de demain, tant ces derniers se doivent de concilier technicité et maîtrise de la relation client », signale Denis Marcadet.

Défiance vis-à-vis des marchés, baisse des encours, érosion des commissions et autres frais de gestion, rationalisation des gammes… les gérants sont aujourd’hui dans une position peu confortable. « Leur métier est en restructuration. C’est une population très éclectique, aux formations différenciées, qui conjugue généralistes et spécialistes, et où, dans le contexte actuel, seuls de très bons fondamentalistes voire des gérant dits “de niche” peuvent sortir leur épingle du jeu », poursuit le patron de Vendôme Associés.

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S’il est une filière métier qui se porte bien, c’est celle du contrôle des risques, « une filière de plus en plus technique et spécialisée par métiers, en demande de profils aptes à jongler avec plusieurs classes d’actifs », définit Denis Marcadet. Avec la crise, la transparence est devenue le maître mot. (…) Activité très cyclique, la gestion impose à ses professionnels de faire preuve d’adaptation et de flexibilité.

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